Zigzag
- Stan Dell
- 7 févr. 2022
- 2 min de lecture

Que serait zig sans zag et zag sans zig ?
Pourquoi parle-t-on toujours de zigzag et jamais de zagzig ? Le dictionnaire évoque une ligne brisée et montre une ligne mais pas brisée du tout, tout entière au contraire. Une ligne torturée de bout en bout certes, à l’image du double « z » de zigzag, mais aucunement brisée. D’ailleurs, une ligne ça se franchit, ça ne se brise pas, enfin à ma connaissance.
Pourquoi zig n’est-il pas zag et zag n’est-il pas zig ? Quand on entend zigzag, on pense à une allure débridée, une course hors de contrôle, une insulte à la rectitude. On pense à gauche et à droite, ou à droite et à gauche, ce qui n’arrange en rien la situation. Sauf que zag et gauche ont en commun le a, zig et droite le i. Le zigzag est le droite-gauche de l’allure torturée, précédant fort heureusement le zagzig et ainsi de suite, il faut bien garder le cap.
Le zigzag a-t-il un sexe ? Peut-être en a-t-il même deux. La différence entre zig et zag se trouve donc dans leurs voyelles médianes, i et a. Un i masculin et son point culminant ou prétendu tel pour zig, un a féminin et ses jolies courbures pour zag. Zigzag est donc le Monsieur-Madame des lignes soi-disant brisées.
Et que dire d’autre de ce joli couple i et a de notre zigzag ? i et a, a et i … Tout simplement que zig et zag s’a-i-ment, au point d’en être inséparables. Que serait zig sans zag et zag sans zig ? Rien. C’est ainsi qu’au cœur de ce mot singulier se cache une véritable histoire d’amour. Sans aucun détour, que ce soit à gauche ou à droite, je prétends qu’il est l’amour éternel, cette ligne folle qui jamais ne se brise.
Commentaires