Délicate Esse
- Stan Dell

- 7 févr. 2022
- 1 min de lecture

Les airs de Vivaldi, tant de saisons sans toi
Notes de printemps je te vois jeune fille
Le bac, la fac et ce jour plein soleil
Ses yeux de velours brillaient sur toi
Lui aussi aimait la grâce de tes gestes
La douceur de tes attentions
Tu étais la rose qui s’ouvre sans même le bruit d’un souffle
Je pense à toi Esse
Ce concerto, tu l’aimais aux larmes
Toujours tu seras délicate Esse
Les violons se tutoyaient comme des oiseaux piailleurs
Puis les contrebasses grondèrent, le tonnerre menaçait
Il savait te parler, toi tu l’admirais
En été, tu lui dis oui pour la vie
Tu étais d’accord, tes paroles étaient douces
Sinon, tes mots s’opposaient sans jamais blesser
Comme le vent en été, tu soufflais le chaud parfois l’émoi
Je pense à toi Esse
Ce concerto, tu le vivais si fort
Toujours tu seras délicate Esse
Mélodies saccadées, harmonie colorée
Forêt de hautbois, formes aux couleurs cuivre
Horizons lointains, causes divines
Tes cheveux cachés sous un tissu noir
Par amour tu apprenais à croire
T’imposant des rêves pour repousser tes peurs
La beauté des airs d’automne n’était qu’illusion pour toi
Je pense à toi Esse
Ce concerto, tu le jouais si bien
Toujours tu seras délicate Esse
Notes graves et longs frissons des violoncelles
Allegro-tempo d’instruments à vent d’hiver
Ton geste subtil pendant son dernier sommeil
Sa mort plutôt que la guerre pour un dieu
Quatre murs devinrent ton nouvel horizon
Dans quatre saisons, tu fleuriras sa tombe
La délicatesse est une musique inoubliable
Je pense à toi Esse
Ces concertos, redeviendront les tiens
Toujours tu seras délicate Esse.





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